--- title: Authentification HTTP slug: Web/HTTP/Authentication translation_of: Web/HTTP/Authentication ---
HTTP fournit la structure permettant le contrôle d'accès ainsi que l'authentification. Le schéma d'authentification HTTP le plus courant est « l'authentification basique » (« Basic authentication » en anglais). Cette page a pour but de présenter ce schéma d'authentification, et montre comment l'utiliser pour restreindre l'accès à votre serveur.
La RFC 7235 définit la structure d'authentification HTTP qui est utilisable par un serveur pour défier une requête d'un client, et inversement par un client pour fournir des informations d'authentification à un serveur.
Le fonctionnement du défi/réponse se déroule ainsi :
401
(« Unauthorized ») et fournit l'information permettant l'autorisation via un en-tête de réponse WWW-Authenticate
contenant au moins un défi.Authorization
contenant ses identifiants.Authorization
.Dans le cadre d'une authentification basique comme montré dans l'image ci-dessus, les échanges doivent s'effectuer au travers d'une connection HTTPS (TLS) afin d'être sécurisée.
Le même mécanisme de défi et réponse peut être utilisée pour l'authentification par procuration (« Proxy authentication » en anglais). Dans ce cas, c'est un système de procuration intermédiaire qui requiert l'authentification. Comme les deux authentifications (celle de la ressource et celle du système de procuration) peuvent coexister, un autre jeu d'en-têtes et de codes de réponses HTTP est nécessaire. Dans le cadre des systèmes de procuration, le code HTTP de défi est 407
(« Proxy Authentication Required »), l'en-tête de réponse Proxy-Authenticate
contient au moins un défi applicable au système de procuration et l'en-tête de requête Proxy-Authorization
est utilisé pour fournir les identifiants au serveur de procuration.
Si un serveur de procuration reçoit des identifiants valides ne permettant pas d'avoir accès à une ressource donnée, le serveur doit répondre avec un code de réponse 403
(« Forbidden »). Dans ce cas, à l'inverse des codes 401
(« Unauthorized ») ou 407
(« Proxy Authentication Required »), l'authentification n'est pas possible pour cet utilisateur.
Une faille de sécurité potentielle qui a été récemment corrigée par les navigateurs est l'authentification des images multi-origines. À partir de Firefox 59 et versions ultérieures, les images chargées depuis des origines différentes du site courant ne sont plus en mesure de déclencher l'ouverture d'une fenêtre de dialogue (bug 1423146) demandant l'authentification HTTP, empêchant ainsi le vol d'identifiants utilisateurs si des personnes mal-intentionnées étaient en mesure d'embarquer une image aléatoire dans une page.
Les navigateurs utilisent l'encodage de caractère utf-8
pour les noms d'utilisateur ainsi que les mots de passe. Firefox utilisait auparavant l'encodage ISO-8859-1
, mais l'a remplacé par utf-8
afin de s'aligner avec les autres navigateurs et ainsi éviter les potentiels problèmes, comme décrit dans le bug 1419658.
Les en-têtes de réponse WWW-Authenticate
et Proxy-Authenticate
définissent le schéma d'authentification devant être utilisée pour accéder à une ressource, afin que le client désirant y accéder puisse savoir comment fournir les identifiants.
La syntaxe pour ces en-têtes est la suivante :
WWW-Authenticate: <type> realm=<realm> Proxy-Authenticate: <type> realm=<realm>
Ici, <type>
est le schéma d'authentification (« Basic » est le plus courant des schémas, et est présenté ici). Le realm
(« domaine » en français) est utilisé pour décrire la « zone » protégée, ou pour indiquer la portée de la protection. Cela pourrait être un message, par exemple « Accès au site de pré-production », pour que l'utilisateur puisse savoir à quel espace il est en train d'accéder.
Les en-têtes de requête Authorization
et Proxy-Authorization
contiennent les identifiants pour authentifier un client avec un serveur (de procuration). Ici, le type est encore une fois nécessaire, suivi par les identifiants, qui peuvent être encodés voire encryptés selon le schéma d'authentification utilisé.
Authorization: <type> <credentials> Proxy-Authorization: <type> <credentials>
La structure d'authentification HTTP est utilisée par plusieurs schémas d'authentification. Ils diffèrent de par leur niveau de sécurité ainsi que par leur disponibilité dans les systèmes client ou serveur.
Le plus commun est le schéma d'authentification « Basique » (« Basic » en anglais), qui est présenté plus en détail ci-dessous. IANA maintient une liste des schémas d'authentification, mais ils y en a d'autres fournit par des services d'hébergement comme Amazon AWS. Les schémas communs sont :
Le schéma d'authentification « basique » est défini dans la RFC 7617, et transmet les identifiants via des ensembles ID_utilisateur/mot_de_passe, encodés avec base64.
Étant donné que l'ID utilisateur et le mot de passe transitent sur le réseau en clair (base64 étant un encodage réversible), le schéma d'authentification basique n'est pas sécurisé. C'est pourquoi HTTPS / TLS doivent être utilisés avec ce type d'authentification. Sans cela, ce schéma ne doit pas être utilisé pour protéger des informations sensibles.
Pour protéger avec un mot de passe un répertoire sur un serveur Apache, vous aurez besoin d'utiliser un ou plusieurs fichiers .htaccess
et .htpasswd
.
Le fichier .htaccess
ressemble à ceci :
AuthType Basic AuthName "Accès au site de pré-production" AuthUserFile /chemin/vers/.htpasswd Require valid-user
Le fichier .htaccess
fait référence à un fichier .htpasswd
dans lequel chaque ligne contient un nom d'utilisateur et un mot de passe séparés par deux-points (« : »). Vous ne pouvez pas déchiffrer les mots de passe à l'intérieur, car ils sont chiffrées (en md5 en l'occurrence). Vous pouvez tout à fait nommer votre fichier .htpasswd
différemment si vous le désirez, mais gardez en tête que ce fichier ne doit pas être accessible à quiconque (Apache est normalement configuré pour empêcher l'accès aux fichiers .ht*
).
aladdin:$apr1$ZjTqBB3f$IF9gdYAGlMrs2fuINjHsz. user2:$apr1$O04r.y2H$/vEkesPhVInBByJUkXitA/
Pour nginx, vous aurez besoin de spécifier une zone ou emplacement (location en anglais) à protéger, ainsi que la directive auth_basic
définissant le nom de cette zone. La directive auth_basic_user_file
fait référence à un fichier .htpasswd contenant les identifiants utilisateurs encryptés, exactement comme dans l'exemple avec Apache ci-dessus.
location /status { auth_basic "Access to the staging site"; auth_basic_user_file /etc/apache2/.htpasswd; }
Beaucoup de clients permettent d'éviter la fenêtre de dialogue demandant les identifiants en utilisant une URL contenant le nom d'utilisateur ainsi que le mot de passe comme suit :
https://utilisateur:password@www.example.com/
L'utilisation de ces URLs est dépréciée. Dans Chrome, la partie username:password@
dans les URLs est même retirée pour des raisons de sécurité. Dans Firefox, le site est testé afin de savoir s'il requiert ou non l'authentification et si ce n'est pas le cas, Firefox va avertir l'utilisateur avec une fenêtre de dialogue « Vous êtes sur le point de vous connecter au site "www.example.com" avec le nom d'utilisateur "username", mais le site ne requiert pas d'authentification. Ceci pourrait être une tentative pour vous piéger. »
WWW-Authenticate
Authorization
Proxy-Authorization
Proxy-Authenticate
401
, 403
et 407